FÊTE DE NOTRE DAME DU REFUGE

22/06/2024 | Agenda - Actus

Notre Dame du Refuge, Mère d’Espérance... 

Dimanche 7 juillet, les Servantes de Marie avaient convié ceux et celles qui le désiraient à participer à la fête de Notre Dame du Refuge, pour vivre ensemble un temps de fraternité et de prière à notre Mère Marie, et un temps de partage et de rencontre lors de la collation servie dans les jardins. 

Au cours de la célébration à la chapelle, le Père Laurent Bacho nous a partagé cette homélie pleine d'espérance :


« Stella Maris, Étoile de la mer ! Depuis plus de mille ans, l’Église salue Marie comme l’étoile de la mer, l’étoile de l’espérance, préfigurée par Ben Sirac, "Ave Marie Stella".

La vie humaine, dans cette hymne, est comparée à un voyage sur la mer avec des jours heureux et des jours plus obscurs. Et dans cette traversée, la Vierge Marie se veut ce phare de lumière et d’espérance pour pouvoir accomplir avec bonheur ce voyage. C’est ce que le Père Cestac a voulu en créant ce lieu, Notre Dame du Refuge, un lieu sûr qui se voulait et qui se veut un lieu d’espérance pour ces jeunes filles de Bayonne, souvent victimes de ces abuseurs militaires ou civils, qui étaient considérées comme des objets de plaisir, réduites à la prostitution. Notre Dame du Refuge a été cette étoile de la mer, devenue une terre d’espérance qui leur permettrait de retrouver leur dignité de femme et de redevenir ainsi des créatures, images de Dieu, pouvant envisager un avenir avec espérance.

Notre Dame du Refuge, Mère de l’Espérance, continue aujourd’hui encore à être un lieu d’espérance pour les blessés de la vie qui n’ont pas bénéficié d’un climat familial serein, d’un lieu sûr, ou qui sont frappés par un handicap physique ou psychique, pour des migrants, des personnes âgées.


Marie avait été cette étoile d’espérance pour le jeune couple de Cana imprévoyant qui n’avait pas imaginé que tant de monde viendrait à leur mariage. À Cana, comme dans le monde de ce temps, pas de cartes d’invitation ; toute la région s’assemble pour venir fêter le jeune couple. "Or on manqua de vin". Quelle honte pour ce jeune couple qui sera montré du doigt et ridiculisé dans toute la région. Marie pleine de compassion, ne peut envisager un tel sort malheureux pour ces jeunes. Son devoir est d’intervenir ; la seule solution c’est faire part à son Fils de cette déconvenue. Elle s’adresse à son Fils et, malgré sa réponse énigmatique, elle demande aux serviteurs d’intervenir : "Faites tout ce qu’il vous dira". Avec Marie, l’espérance c’est la profusion et la qualité inespérée ; c’est un vin sans pareil. Bravo au jeune couple !

Oui, Marie est toujours, aujourd’hui encore, un refuge où ceux qui sont déçus par la vie, désespérés avec une maladie grave et un deuil douloureux, puissent trouver un réconfort, une consolation, une force pour retrouver l’envie de continuer la vie, sans se laisser abattre par tous les manques que l’on peut éprouver dans cette traversée de la vie. Refuge et source d’espérance, telles sont les qualités de la Vierge Marie qu’elle dispense dans notre monde depuis que son Fils lui a donné cette mission du haut de la croix : "Femme, voici ton Fils". Cette mission que nous permettons à Marie à travers cette belle prière : 


"Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions sainte Mère de Dieu.

Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve ;

mais de tous les dangers, délivre-nous toujours,

Vierge glorieuse, Vierge bienheureuse."


La prière ne suffit pas. Comme Marie avait engagé les serviteurs à Cana, elle nous engage tous à devenir des messagers d’espérance, vous en premier lieu Servantes de Marie, mais aussi nous tous à divers titres engagés à poursuivre l’œuvre du Père Cestac dans tous les lieux de vie qui sont dans l’enceinte de Notre Dame du Refuge : collaborateurs, partenaires, bénévoles, salariés, "Faites, faisons tout ce qu’il nous dira" pour que tous ceux qui sont en manque retrouvent espérance et goût à la vie. Le Père Cestac note qu’après l’étape de Buglose, si fondamentale dans sa vie, il avait repris, ici à son retour, ses travaux ordinaires, mais dit-il, dans une nouvelle vie de bonheur et d’espérance. Et il eut une attention particulière à percevoir de nombreux signes qui lui étaient donnés pour "renforcer son espérance", dit-il.


Qui parmi nous, n’a pas besoin de renforcer son espérance ?

Moi, en tout cas oui !

Dans notre environnement socio-politique, si inquiétant, nous avons besoin de cette Mère de l’Espérance. Depuis 2 mois, nous n’entendons que des discours sur le pouvoir d’achat, les impôts à augmenter ou diminuer… certes, des préoccupations nécessaires, mais Marie nous montre le terme de notre traversée, comme l’indique ce sommet de retable dans le chœur : Marie entre dans la gloire de la Sainte Trinité. Marie que le Père Cestac définit comme "toujours occupée de nous comme la meilleure des mères". Elle n’évacue pas nos besoins matériels, elle les connaît mais elle les met en perspective avec cet horizon du Royaume de Vie.

Dans notre contexte ecclésial, si bousculé, nous avons besoin de cette Mère de l’Espérance. Dans nos vies personnelles où nous éprouvons tant de limites et de faiblesses, tant de remises en cause, nous avons besoin de cette Mère de l’espérance.

Le Pape François convoque tous les chrétiens, dans la prochaine année sainte en 2025, à devenir pèlerins d’espérance. Les prophètes de malheur ne manquent pas ; les pessimistes trouvent dans ce monde un terrain favorable. Les nostalgiques ne manquent pas et trouvent un terrain de choix dans nos manques de vocations. 

Notre idéal chrétien nous oblige à dépasser ce manque de confiance en l’avenir qui est la caractéristique de notre monde occidental. Nous chrétiens qui croyons en l’action de l’Esprit Saint dans notre monde, nous ne devons pas nous laisser noyer dans cette ambiance pessimiste.


La Vierge Marie nous demande de savoir contempler l’action de Dieu dans le silence et la discrétion. La Vierge Marie nous invite à la bienveillance et à l’indulgence. La Vierge Marie nous engage à devenir des témoins audacieux de l’espérance.

Avec le Pape François, tenons en éveil l’espérance. Ne nous laissons pas voler l’espérance (La Joie de l’Évangile, n°86).


Notre Dame du Refuge est bien cette Mère de l’Espérance qui peut faire grandir confiance et espérance, comme elle l’a fait pour le Père Cestac. »



Père Laurent Bacho






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