"SOYONS ARTISANS DE PAIX" - DÉCEMBRE 2024

Cheminons ensemble - Lettre Décembre 2024 

Chères lectrices, chers lecteurs,

voici la 3ème lettre de l'année, toujours sur le thème 


"Soyons artisans de Paix !"

"En bien des endroits du monde,

il faut des artisans de paix disposés à élaborer des processus

pour guérir et pour se retrouver." (pape François, Fratelli tutti § 25)



Généralement, la troisième lettre est consacrée à des témoignages et/ou des actions menées en rapport avec le thème de l'année.


Les "Artisans de la Paix en Pays Basque"

Le Pays Basque est le lieu d'un conflit vieux de plus de 50 ans qui a entraîné des morts, des victimes, des prisonniers, des souffrances et de grandes blessures dans la société basque, encore aujourd'hui. En 2011, le Processus de Paix est annoncé à la Conférence d'Aiete, à Saint Sébastien. Des "Artisans de la Paix" vont s'impliquer des deux côtés de la frontière, une dynamique civile, de gens de "bonne volonté", une centaine de personnalités représentant toutes les sensibilités politiques, sociales et syndicales du Pays Basque Nord et Sud. Ils ont permis le désarmement de l'ETA et cherchent à renforcer la logique de paix et de dialogue au Pays Basque.



Anne-Marie Michaud, professeure de philosophie, co-présidente du comité de défense des droits de l'Homme au Pays Basque engagé contre la violence, participe activement depuis plusieurs années à ce processus ; c'est une "Artisane de la Paix". Elle est aussi l'auteur de trois livres : "Les Contes de la vieille colombe", "La Jarre brisée" et "Ximun Xori ou le cul du cowboy". Elle nous livre son témoignage :


"Cheminer avec le collectif Atxik Berrituz (1), acteur à côté de Bake Bidea (2) et des Artisans de la Paix pour préparer et vivre la journée du 8 avril 2016 a été un ancrage, une articulation et une évolution spirituelle dans le contexte passionnant du Processus de paix initié au Pays Basque en 2011.

Être invitée à participer aux réunions de ce collectif informel de chrétiens s'est révélé une des plus belles invitations reçues au Pays Basque où il fallait que je fasse mon trou depuis que j'y étais arrivée en 1973. C'était l'opportunité d'un ancrage dans la terre basque et d'une harmonie entre cet endroit du monde et la foi, harmonie intime comparable à celle que j'avais vécue au Liban en récitant le Notre Père en langue arabe, moi qui venais du Maroc, pays musulman où la foi chrétienne se vivait en français, hélas. Il y a parfois des jonctions où l'exil semble prendre fin provisoirement et 'où on se sent propulsé vers le règne supérieur de l'esprit', dit François Cheng (1929, poète).


Être à la hauteur de cette invitation a demandé un effort d'articulation avec mon vécu et mon engagement en tant que femme. J'ai d'abord perçu une grande zone d'inconnu et d'étrangeté chez les uns et les autres, à travers les repères locaux, culturels, les usages. Puis j'ai peu à peu découvert ce qui animait les membres d'une sorte d'église souterraine, traversée de forces contraires mais agissantes. Je n'avais que des souvenirs de vacances de magnifiques cérémonies religieuses, et il a fallu que je me recentre sur une nouvelle église basque, en profondeur, grâce aux acteurs d'Atxik Berrituz qui vivaient la foi sans magnificence, dans la critique et hors des sentiers battus. Ils avaient des contacts avec des familles touchées par le conflit à travers leurs maris, frères ou sœurs, fils ou filles, militants en prison ou morts,  et possédaient des informations inédites, fines, subtiles, essentielles. Ils m'ont rapprochée du monde de l'engagement total, des prisonniers militants, de leur évolution. Il y avait aussi la précaution appréciable que l'existence d'Atxik Berrituz restât indépendante des partis politiques à la manœuvre du Processus de paix, tout en vivant la militance.


L'activité d'Atxik Berrituz relevait d'une expérimentation chrétienne inédite dans un monde sécularisé montrant que 'le réservoir du sens catholique n'a pas disparu de la scène politique' comme le dit le chercheur X. Itçaina. Par le biais des veillées organisées dans les paroisses, j'ai appris l'humilité et le courage des témoignages, les refus devant la possibilité que des chrétiens s'engagent au nom de leur foi et de leur amour de la patrie. J'ai mieux compris, j'ai approfondi et articulé mon rapport au Pays Basque et à sa société souvent complexes, c'est-à-dire traversés par des forces irréconciliables.

Le ton était donné dès le départ : 'Atxik Berrituz' c'est être debout en se renouvelant. Le renouvellement n'est par essence jamais achevé ; au contraire il révèle une durée et une évolution vécues dans l'activité du collectif, mais aussi personnellement dans cette tension vers la paix.


Que m'ont apporté précisément le recueillement, la prière, les chants, durant ces veillées préparées sans prévention et sans restriction autre que celle de ne blesser quiconque ? Elles m'ont permis de voir comment ce vieux conflit datant de 150 ans nous avait sclérosés, sacrifiant parfois la valeur de la personne et de la relation. Ce sont souvent des femmes qui ont témoigné, dépassant la force des voix masculines. Mais aussi et surtout, ces veillées de prière étaient un engagement public audacieux allant au-delà des préjugés et des habitudes. J'ai bien vu que la douleur fait souffrir longtemps, isole, divise, mais j'ai vu et retenu aussi qu'écouter, parler, regarder, être écouté permet de briser le silence et peut-être de moins souffrir. C'était exigeant et c'était en écho avec moi-même pour mieux rentrer dans la réalité que toute personne, même l'ennemi ou simplement celui qui m'agace, est digne de ses droits et de ses devoirs. Atxik Berrituz a été un chemin imprévu, créatif, dans la foi où il fallait avancer dans l'improvisation, même si un certain savoir-faire s'est peu à peu organisé, comparable modestement à la justice réparatrice.

Le plus exigeant pour moi était cette articulation entre l'engagement citoyen et l'essai de vivre authentiquement la foi, c'était être à l'intersection de l'horizontal et du vertical. J'expérimentais avec Atxik Berrituz que les valeurs essentielles des droits de l'homme poursuivies dans le Processus de paix et qui me passionnent, étaient tirées vers le haut par l'inspiration, le souffle et la prière. Le respect de l'autre, l'appartenance à une terre, à un peuple, trouvaient mystérieusement leur source, un supplément de d'âme et de sens dans  l’Évangile de Jésus.

Intimement lié au Processus de paix d'Aiete, Atxik Berrituz m'a donné faim.

  • Faim politique d'une implication plus juste de l'État 'monstre froid' dit Nietzsche, faim d'une meilleure union du citoyen et des institutions. Comment être citoyen démocrate et vivre sa foi ? Le Processus de paix a été une épreuve de vérité en révélant diverses forces agissantes au sein de la société civile et surtout, surtout, à travers l'action des hommes et des femmes brisant la fatalité et le déterminisme ! Si mon sentiment nationaliste basque était à un degré moyen, mon attachement au Pays Basque s'est fortifié en voyant la force des engagements de toutes sortes chez les uns et les autres pour vivre en basque, sortir du conflit et bâtir une société plus juste.
  • Faim de compréhension de l'engagement personnel du militant dans la lutte armée, du don de sa vie, du rapport avec l'exercice de la violence puis de l'évolution possible vers le repentir dans l'abandon de la lutte, abandon parfois incompris par les anciens compagnons de route. 'La guerre reste une terra incognita de même que le vrai pardon qui ne peut pardonner que l'impardonnable', dit Jacques Derrida (1930-2004, philosophe). Il faut peut-être accepter que cette faim de compréhension n'ait pas de réponse unique et que les choses sont ainsi. Pierre Hassner (1933-2018, géopolitologue) parle 'd'une illusion qui aggrave le mal quand la politique prétend contenir ou même abolir cette violence intérieure à l'esprit humain que désigne justement le mot de passion'.
  • Faim de justice et de vérité qui doivent se rejoindre dit Isaïe, car le Processus de paix est inachevé par rapport aux militants et aux actions d'Iparretarrak (3). Il y a une béance à combler, un silence, qui dépassent les protagonistes mais concernent toute la société d'Iparralde (4) et d'Hegoalde (5).
  • Faim de transmission pas facile aux jeunes générations mais aussi faim de savoir accueillir leurs aspirations et de voir quel monde elles veulent bâtir. Comment par exemple leur présenter l'action de la Communauté Sant Egidio spécialiste de la gestion des conflits ?
  • Faim de sens de l'histoire pour savoir si le peuple basque et l'action des hommes et des femmes s'inscrivent dans le plan de la Création et du Royaume de Dieu qui commence ici-bas. Quels en sont, seraient les signes ?"

(1)  Atxik Berrituz ou "tenir en se renouvelant". Le but de ce collectif informel a permis à des chrétiens de participer en toute indépendance au Processus de paix initié au Pays Basque en 2011, en organisant principalement des veillées de prière dans les paroisses, en projetant des films dans les villes et villages et en mettant sur pied un grand  kantaldi.

(2)  Bake Bidea : le chemin de paix, principal acteur du Processus de paix.

(3)  Iparretarrak : ceux du nord engagés dans la lutte armée au nord pour différencier de ETA Euskadi eta askatasuna engagés dans la lutte armée au sud.

(4)  Iparralde : Pays Basque nord français.

(5)  Hegoalde : Pays Basque sud espagnol.



Bayonne, le 8 avril 2017 : article de presse (extrait)

"Ce 8 avril 2017 en fin de journée, ETA, la dernière organisation armée d’Europe occidentale est totalement désarmée.
Aujourd’hui à 15h00, environ 20 000 personnes se sont réunies sous un soleil de plomb, dans une place centrale de Bayonne, où un acte sobre, digne, respectueux s’est déroulé, avec une intervention de deux Artisans de la Paix, Mixel Berhokoirigoin et Michel Tubiana, qui ont rappelé comment l’initiative de la société civile a permis de débloquer et de résoudre une situation qui était bloquée depuis 5 ans."

       

 Le 8 avril 2018, l'Arbre de la Paix, "Arbolaren Legia" (la vérité de l'arbre) était inauguré à Bayonne

Ce qu'en dit l'artiste créateur : "La fin de la violence entraîne avec elle la fin de ses symboles. La hache, caractéristique d’ETA, apparaît de manière inversée, symbolisant la fin d’une ère." Comme le dit le proverbe : "L’arbre est si généreux qu’il donne son bois à la hache qui le fait tomber".
Dans cette représentation, la hache est retournée et son manche se renouvelle et devient le nid de l’arbre. Il s’agit d’une image impossible dans la mesure où la hache ne pourrait jamais faire de mal à l’arbre dont elle est un morceau.

Pour les Basques, historiquement, l’arbre représente le lieu de discussion au sein des conseils villageois, l’Arbre de Gernika -déjà mentionné au XIVe siècle- a été considéré comme "l’âme" du pays, c’est pour cela qu’il a été pris pour cible en 1937.

Les arbres ont été les lieux de rencontre des conseils villageois dans toute l’Europe ; en France nous connaissons l’orme de Saint Gervaise, le tilleul de Gewenheim en Alsace, l’orme de Gisors en Normandie, etc. Dans son encyclopédie, Diderot dit ceci : "Il y a encore plusieurs justices seigneuriales où le juge donne son audience sous l’orme". L’arbre s’inscrit dans les fondements des cultures européennes, au XXIe siècle il est de plus une revendication écologique.

L'Arbre de Paix à l'école Sainte Marie de Biarritz

"La paix est une création continue", a dit Raymond Poincaré, "Puissions-nous apporter notre pierre à cet édifice aussi fragile que précieux"
Chacun à son niveau peut être un Artisan de la Paix. L'école Sainte Marie de Biarritz a planté un arbre de paix avec la participation active des parents d'élèves. Voici ce que l'on peut lire sur le journal de l'école :
"Le mois dernier, Sainte Marie est officiellement devenue une école active pour la paix en s’inscrivant au projet Un Arbre de Paix dans mon école.
C’est l’aboutissement d’une initiative conjointe de l’école et de l'association des parents d'élèves, qui vient s’inscrire dans le travail déjà entrepris par l’équipe pédagogique (roi du silence, banc de réconciliation, etc.), et correspond au fil conducteur choisi en début d’année, la Paix, déjà illustré par le marché de Noël blanc et le projet sur le climat scolaire.
On y retrouve également les valeurs du projet éducatif des Servantes de Marie : respect, écoute, confiance, justice, liberté, tolérance, égalité, accueil, bienveillance, amour.
Ce projet a aussi pris sa forme physique : notre Arbre de Paix a été planté pendant les vacances et nos enfants ont eu le plaisir de le découvrir à la rentrée. Il s’agit d’un pommier typique du Pays Basque, Apez Sagarra, connu comme "pomme du curé". Nous avons choisi un pommier du fait de son importance et de celle de la pomme dans la culture basque, de son caractère non allergène et, aussi, car comme il s’agit d’un arbre fruitier, il offre une évolution observable au fil des saisons : fleurs, fruits…"

Quelques témoignages :

- Classe de Mme Salinas (GS/CP)

"Cet arbre va nous servir à nous réconcilier.", Lila
"Quand on est un peu triste, on le touche et on pense à plein de choses qu’on aime et on est moins triste.", Siri
"Quand quelqu’un est triste quand son frère est mort (Coco, le frère d’Aitatchi), on peut aller sous l’arbre pour prier, pour penser à celui qui est mort.", Eneko
"Quand on est en colère ou énervé, on peut aller sous l’arbre pour être plus serein.", Gabin
"Quand on a mal au cœur, on peut aller voir l’Arbre de la Paix et on va revenir heureux.", Eneko

- Message d’un enseignant d’enfants de 10-11 ans :

"Depuis que nous avons inauguré notre Arbre de la Paix, chaque jour, plusieurs enfants demandent à aller tout près de lui. Ils me disent que cela leur fait du bien, qu’ils vont y déposer leurs tristesses, leurs inquiétudes, leurs peurs, leurs disputes, leurs joies, leurs moments de réussite…"


- Message d’une maman d’une enfant de 5-6 ans :

"Il y a quelques jours, suite à des souvenirs douloureux concernant le décès de ma maman, je pleurais. Ma petite fille est venue près de moi et m’a dit : 'Viens maman, nous allons faire des exercices de respiration et envoyer des colombes d’amour à ta maman pour qu’elle aille mieux et te faire du bien à toi aussi'."



D'Argentine, les témoignages de ceux qui donnent et reçoivent de l'aide ;

une autre forme de paix, et de maintien de la foi

  • Être artisan, c'est entrelacer les expériences de donner et de recevoir
Ce témoignage est celui de Blanca, qui reçoit de l'aide de nous tous pour pouvoir ensuite aider les autres, générant une sorte de réseau qui ne se soutient que par la paix du service.
"Je m'appelle Blanca Serial, j'ai 66 ans. Je vis en Argentine, à Buenos Aires, dans une ville appelée Llavallol. Mon expérience de foi commence lorsque mes deux filles aînées sont invitées à faire leur première communion ; depuis ce moment, elles ont plus de 35 ans. Nous ne nous éloignons jamais, en tant que famille, du service à la communauté, du rapprochement des enfants avec Dieu et la Vierge, toujours d'une certaine manière Dieu nous cherche et nous trouve. Au cours de toutes ces années, beaucoup de bénédictions et aussi beaucoup de tristesses se sont produites. En 2002, mon mari, Palmiro Ceruti, qui était aussi un serviteur de Dieu, est décédé, et en 2004, ma fille, qui n'avait que 23 ans. C'était une épreuve très dure, mais sans Dieu, c'était encore plus difficile.
La vie n'a jamais été facile pour moi mais c'était inimaginable. Ce sont les mêmes personnes avec leurs besoins et leur réalité qui m'ont pas permis de ne pas tomber. La porte de ma maison est toujours ouverte à toute personne dans le besoin et les portes de notre chapelle le sont aussi, une invitation ouverte à la communauté. Notre chapelle de quartier rassemble dans la foi toute une réalité sociale qui ne doit pas être rendue invisible, elle parvient avec beaucoup d'efforts à être un lieu de prière, d'aide et d'espérance."

  • Le témoignage des étudiants de Notre-Dame de Monte Grande

Un groupe de camarades de classe de dernière année du lycée fait partie d'un projet qui a débuté cette année, accompagnant les familles et les enfants qui fréquentent une aire de "table du soir". Celui-ci est situé dans un quartier de Monte Grande, en Argentine, à quelques kilomètres de l'école Nuestra Señora de Monte Grande. Véritables Artisans de Paix, Agustina Sarramea, Abril Sosa, Carolina López, Milagros Contrera, Chiara Vázquez, Lucía Mármol, Victoria Acevedo et Luna Ballejos nous livrent leur témoignage de sensibilité sociale :


"Nous aimerions partager une expérience d’apprentissage que nous trouvons très émouvante. Nous avons visité une aire de 'table du soir' avec l'initiative d'apporter un soutien scolaire et de collaborer à la préparation de nourriture pour les familles qui en ont le plus besoin. Au cours de cette activité, nous avons non seulement eu l'occasion d'aider des personnes confrontées à des situations difficiles, mais cela nous a également donné l'opportunité de vivre un projet plein d'apprentissage, de solidarité et d'empathie.

Cela a été très significatif pour nous puisque nous avons pu ressentir à chaque instant la gratitude et l'affection de chacune des personnes que nous avons aidées. Ce projet, bien que court car nous allons bientôt terminer nos études, a laissé une marque dans nos cœurs, nous montrant la valeur de la collaboration et combien nous pouvons aider ceux qui se trouvent dans des contextes défavorables à travers des actions de solidarité. Une partie du projet consiste à préparer une marmite populaire tous les jeudis : nous préparons normalement à manger pour 50 familles, ce qui est devenu un grand défi.

En tant que créateurs de ponts pour apporter la paix aux familles, c'était gratifiant de voir que notre travail pouvait aider d'une manière ou d'une autre : dans ce cas, donner de la nourriture à une famille. Par contre, c'était émouvant de voir comment une famille de près de 6 membres était nourrie avec une seule ration. Cela nous a incités à continuer à chercher des moyens de construire d'autres ponts : comme offrir des marchandises, apporter des jouets pour la Journée des enfants ou, notre dernière action, dans le but de changer Noël pour ces familles, en préparant et en apportant des boîtes de Noël pour chacune d'elles. Les adversités que subissent ces familles et dont nous avons été témoins nous ont amenés à continuer de chercher des moyens de leur apporter espoir et paix.

Les mardis et vendredis, un soutien scolaire s'effectue dans l'aire de la 'table du soir' où plusieurs d'entre nous ont eu l'occasion de participer, aidant les enfants dans leur apprentissage. Les âges des enfants sont très variés, certains ont entre 2 ou 3 ans, d'autres 9 ans et d'autres jusqu'à 11 ans, donc les matières académiques dans lesquelles nous les avons aidés dépendaient beaucoup d'eux. Dans chacune des classes, nous aidons les enfants dans leurs travaux scolaires, nous leur expliquons des sujets qu'ils n'ont pas compris ou qu'ils n'ont tout simplement pas vus à l'école.
C'était excitant pour nous de voir les enfants arriver en classe, certains venaient seuls, d'autres accompagnés de leurs parents, certains jours de bon gré, d'autres non, mais ils restaient toujours jusqu'à la fin du cours. Il nous a été surprenant de constater que, malgré leur contexte socio-économique et leur vulnérabilité, les familles se soucient de l'amélioration de la formation académique de leurs enfants. Parfois, il ne s’agissait pas seulement de leur apprendre une langue ou des mathématiques, mais aussi de les écouter, de leur offrir un espace où ils se sentaient valorisés et de les encourager à faire confiance à leurs capacités."


En cheminant vers Noël, implorons Marie, Reine de la Paix

Prions pour la paix de notre terre,
car la paix de la terre est malade à mourir.
Aide-la, douce Vierge Marie, aide-nous à dire
qu’à notre pauvre monde soit la paix.
Qu’à notre pauvre monde soit la paix.
Toi qui fus saluée par l’Esprit de la paix, obtiens-nous la paix.
Toi qui donnas enfin le Saint Enfant de Paix, obtiens-nous la paix.
Pour l’angoisse des humains, nous te demandons la paix.
Pour les petits enfants dormant dans leur berceau, nous te demandons la paix.
Pour les vieillards qui veulent tant mourir chez eux, nous te demandons la paix.
Toi la mère des sans-appui,
Toi, l’ennemie des cœurs de pierre,
brillante Étoile dans les nuits du désarroi,
nous te demandons la paix.
Amen



En cette fin d'année, chères lectrices, chers lectures, nous attendons vos remarques et suggestions.
Quels thèmes aimeriez-vous voir aborder l'an prochain ?  Merci d'avance pour votre collaboration.


Joyeuses fêtes de Noël à toutes et tous !
Paix sur la Terre aux femmes et hommes de bonne volonté...